L'IA, un démarreur de créativité ?

L'IA, un démarreur de créativité ?

Passionnée par les nouvelles technologies, j’ai appris à jouer avec les IA ces derniers mois. Chat GPT, Copilot, Canva, Midjourney et les autres, j’ai testé leurs fonctionnalités et j’y ai même trouvé un appui utile pour me lancer. L’IA me sert de démarreur de créativité, mais je suis aussi consciente de ses limites. Comment je l’utilise ? Je vous raconte ça ici. Dites-moi en commentaire ce que vous pensez de l’IA comme outil pour notre créativité.

IA générative et créativité

Les IA génératives, tout le monde en parle. Et on en voit les résultats partout. Il suffit de penser à la tendance “Starter Pack” par exemple. Elle nous inonde sur tous les réseaux.

Chat GPT, Copilot, Midjourney… j’ai testé pas mal d’IA génératives. La créative que je suis y a trouvé une source d’inspiration. J’ai dû apprendre à créer un bon “prompt” de départ, et ensuite, je me suis sentie entraînée sur des chemins créatifs inespérés. Voici comment je l’utilise :

  • Brainstorming : l’IA générative m’aide à trouver des idées (aussi visuellement). Bien sûr, elle ne remplace pas les échanges en équipe, mais j’y ai trouvé un support précieux pour les projets sur lesquels je travaille seule.
  • Structurer un article : l’IA m’aide à structurer des articles, des projets, des récits… Il m’arrive de devoir “produire du contenu” tandis que je ne me sens pas inspirée. Alors l’IA m’aide à me lancer. Elle me propose une structure, que je peux ensuite développer, compléter, réarranger une fois lancée.
  • Vérifier le rythme d’un texte : lorsque je ne peux pas faire réviser ma création par un humain, j’utilise l’IA générative pour vérifier que ma création est équilibrée. Je lui demande où je peux détailler ou supprimer du contenu. Je lui demande si je n’ai pas oublié des points importants.

J’utilise très peu l’IA générative pour produire des images à utiliser publiquement. Je préfère produire mes propres visuels ou, à défaut, de temporairement utiliser une image provenant d’une banque d’images. Je sais alors qui est le photographe et comment traiter la question des droits d’auteur.

Vos conseils pour allier IA et créativité ?

L’IA toute puissante ?

Si l’IA a tant de succès aujourd’hui, c’est qu’elle a fait ses preuves. En revanche, je continue de croire qu’elle ne remplace pas notre sens critique et la pensée humaine. Elle ne porte pas d’émotions, ne connaît pas les histoires personnelles. Elle ne puise que dans ce qui l’a alimentée donc encore faut-il comprendre comment et par qui elle a été nourrie. Voici les questions que je me pose et les points qu’il me semble importants à garder en tête lors de l’utilisation de l’IA :

  • L’IA ne doit pas faire de choix à votre place. Elle ne connaît pas les détails de votre vécu, n’a pas accès à tous les éléments sensibles qui entrent en jeu. D’ailleurs, quand je lui pose des questions “dilemme” (par exemple un prompt qui vise à répondre à la question : vaut-il mieux vendre mon produit sur Instagram ou sur LinkedIn ?), elle pèse le pour et le contre de chaque option, elle conseille, mais elle ne tranche pas !
  • Une réponse de l’IA ne doit pas être utilisée publiquement en l’état. Si vous lui demandez, par exemple, de rédiger un article concernant l’impact de la technologie sur la créativité (avec un prompt bien précis quant au ton, à la longueur, à la structuration…), il ne faut pas bâcler la suite du travail. Poser plus de questions, vérifier les sources, s’assurer de l’absence de plagiat, aligner le vocabulaire au sien, etc. L’IA générative peut aider pour structurer cet article, elle peut donner des idées de démarrage, mais elle ne peut pas sortir un article utilisable publiquement sans retravail.
  • Laissons de la place à l’innovation ! Je pense aux nombreuses inventions nées par accident : le post-it, les feux d’artifice, le pacemaker… Je vous laisse vous renseigner sur les histoires qui se cachent derrière ces inventions ; elles sont passionnantes. L’IA est-elle capable de produire ces accidents ? Je ne pense pas.
  • La créativité fait du bien, gardons du temps pour elle. Je vois de plus en plus de contenu qui critique l’originalité de l’IA : elle utiliserait certains mots de manière excessive, elle inclut peu de sentiments, n’a pas d’empathie. Le risque est que la créativité devienne conventionnelle, lisse. Or, rien de tel que de laisser sa main glisser sur un clavier ou son crayon parcourir un épais papier pour satisfaire ses pulsions créatives et suivre son intuition. Les bienfaits thérapeutiques qui en découlent sont connus. Créer, c’est sortir du cadre, de la logique. Comment dire qu’une IA est créative si nous devons lui fournir le cadre ?
  • Enfin — et je n’arrête pas de le dire autour de moi — n’utilisons pas l’IA générative pour une recherche banale d’information (par exemple : la météo) ! Les moteurs de recherche et sites d’info spécialisés remplissent cette fonction merveilleusement. Cela ne vaut donc pas la peine de puiser plus de ressources naturelles pour obtenir la même information via l’IA. Par exemple, l’agence internationale de l’énergie (International Energy Agency, IEA) explique ici la demande en énergie de l’IA et cet article compare la demande d’énergie d’une requête sur ChatGPT avec celle d’une recherche Google.

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Quand créativité rime avec résultat

Dans notre monde capitaliste, une injonction tacite nous fait croire qu’il faut vendre son produit créatif. Que notre créativité doit aboutir à un résultat utile pour notre marché cible. L’IA pourrait accompagner la concrétisation de cette idée.

Mais, ne vaut-il pas mieux être créatif pour soi-même avant de penser au résultat ? Combien d’auteurs et d’autrices à succès ont écrit des textes non publiés avant de percer ? Combien de peintres ont archivé des peintures avant de trouver un public intéressé par leurs œuvres ? Auraient-ils continué à créer si cela ne leur faisait pas simplement du bien ? Pas sûre…

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